Parmi les pierres.

N’est-il pas étonnant que des lieux faits de pierres 
Soit propices à la paix, soit des lieux de prières 
Que ce soir les sommets de montagnes altières 
Ou bien des monuments ou de grands cimetières ?

Comme si la présence de ce dur minéral 
Appelait en ces lieux le calme du mental.
Comme si soufflait là au milieu de ces dalles
Un courant favorable, voire même idéal.

Ou est-ce tout ce ciel, tout en haut des montagnes
Ou bien ces grands cyprès qui veillent sur les croix
Ou l’ombre et la lumière dans les grands lieux de foi
Qui appellent la paix ou même l’accompagnent ?

Ne serait-ce d’abord  par cette solitude
Que l’on s’en va chercher en haute altitude
Ou auprès de ces tombes comme une attitude
Comme un recueillement hors de nos habitudes ?

Loin de l’agitation qui meut tous nos semblables
Comme des émotions qui sont alors probables.
Se retrouver un peu à l’abri du tumulte
Pour que notre âme s’ouvre et parfois même exulte.

Sortir des bains foule ruisselant de questions,
Et s’en aller vaquer dans ces allées de pierres. 
Sentir à chaque pas retomber cette fièvre 
Et s’installer la paix en place des passions.