Pas si tranquille

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 5 lecture
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Je m’en veux par moment d’être un père tranquille 
Et non ce combattant contre l’adversité 
Et je suis envieux de ces auteurs fertiles 
Qui ont connu des temps de forte hostilité.

La poésie est grande quand elle est tourmentée 
Quand rage et colère la teintent de beauté 
Quand c’est du fond des tripes que jaillit l’encre bleue
Qui répand sur la page de rageurs sacrebleus !

Ne vous y trompez pas, ce monde est en guerre
Pas des seuls conflits qu’entre eux se font les hommes
Mais des dégâts vicieux qu’ils font tous à la terre
Et dont chaque année augmente tant la somme.

Je fais de tous mes mots des pleurs involontaires
Pour crier ma détresse c’est vrai à la manière 
D’un homme qui profite des tout derniers instants
Où le bonheur existe encore un moment.

J’observe impuissant la machine à broyer 
Qu’hélas sont devenues toutes les sociétés 
Ainsi que mes semblables, pauvres pigeons hagards 
Pris dans l’aveuglement d’un immense bazar.

Au milieu des zombies s’élèvent quelques voix
Pour crier haut et fort : c’est la mauvaise voie !
Les choses se poursuivent en rouleau compresseur
Pendant qu’autour de nous tout un monde se meurt.
Pierre Jean Boutet - Logo
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