Peau de chagrin
Publié le 03 août 2025
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Je voudrai vous conter mais sans mettre de gants
L’histoire d’un accessoire qui fut fort élégant
Il couvrait de sa peau de joli cuir tanné
La main raffinée d’une dame bien née.
Il fut offert dans une boîte ciselée
Garnie de satin rouge, en bois exotique
L’écrin était beau de ce cuir magnifique
Pour donner vite envie d’aussitôt l’enfiler.
Ce que la dame fit en riant de plaisir
En admirant ses mains si jolies à ravir
Épousées à l’envie par cette fine peau
Qu’avait portée jadis sans doute un petit veau.
Dès lors elle les mettait en toutes occasions
Bien fière d’exhiber ainsi ses doigts mignons
Elle oubliait parfois même de les ôter
Tant ils étaient vraiment confortables à porter.
Que se passa-t-il donc de ce port prolongé
Sa peau en fut flétrie au point que d’en peler
Elle devint très rouge et elle la démangeait
Dès lors que de ses gants elle était privée.
Elle n’eut d’autre choix que toujours les porter
Au point que chaque gant vint à s’incorporer
Aux mains de cette dame comme peau de velin
Tandis que partait l’autre comme peau de chagrin.
La dame las vieillit elle se racornit
Elle devint une ombre mais à ce que l’on dit
Ses mains étaient si belles qu’au plus profond des nuits
On l’entendait en rire dans un grain de folie.
L’histoire d’un accessoire qui fut fort élégant
Il couvrait de sa peau de joli cuir tanné
La main raffinée d’une dame bien née.
Il fut offert dans une boîte ciselée
Garnie de satin rouge, en bois exotique
L’écrin était beau de ce cuir magnifique
Pour donner vite envie d’aussitôt l’enfiler.
Ce que la dame fit en riant de plaisir
En admirant ses mains si jolies à ravir
Épousées à l’envie par cette fine peau
Qu’avait portée jadis sans doute un petit veau.
Dès lors elle les mettait en toutes occasions
Bien fière d’exhiber ainsi ses doigts mignons
Elle oubliait parfois même de les ôter
Tant ils étaient vraiment confortables à porter.
Que se passa-t-il donc de ce port prolongé
Sa peau en fut flétrie au point que d’en peler
Elle devint très rouge et elle la démangeait
Dès lors que de ses gants elle était privée.
Elle n’eut d’autre choix que toujours les porter
Au point que chaque gant vint à s’incorporer
Aux mains de cette dame comme peau de velin
Tandis que partait l’autre comme peau de chagrin.
La dame las vieillit elle se racornit
Elle devint une ombre mais à ce que l’on dit
Ses mains étaient si belles qu’au plus profond des nuits
On l’entendait en rire dans un grain de folie.

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