Plus un mot.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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Le poète est à court de nouvelles images 
Il a déjà puisé dans les plus beaux feuillages
Décrit les paysages que l’on voit des nuages
Osé braver l’orage et fait tous les voyages.

Avec tous les oiseaux, parti en migration
Avec tous les bateaux essuyé les tempêtes 
Avec les troubadours animé bien des fêtes 
Et au sang de l’amour vécu trop de passions.

Le poète est en panne de nouvelles colères 
Il a déjà pesté contre peines et misères 
Vomi toute violence et honni fort la guerre
Haï ces viles insultes que l’on fait à la terre.

Avec les victimes des puissances cyniques
Avec tous les noyés des migrations tragiques
Avec les exploités dont la vie n’a de prix
Et au sang du courroux, connu trop de mépris.

Le poète est stérile en nouvelles romances
Comme si son inspiration s’était mise en vacances
La source de l’amour n’a plus cette puissance
Que nourrit dans les cœurs une belle espérance.

Avec des lilas qui se sont trop fanés 
Avec un pauvre cœur sans rien pour l’embraser
Avec des rêves morts dans la fin d’un été 
Et le sang des roses qui a perdu sa beauté.

Le poète est nu sans le manteau des mots
Le poète est muet qu’a trop usé leur flot.
Pierre Jean Boutet - Logo
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