Pour éviter lhiver.

Du lever au coucher chaque jour on s’agite
Sans s’inquiéter d’un monde qui pourtant prend la gîte.
Tournés vers nos besoins vitaux ou accessoires 
On demeure aveugle lors que tombe le soir.

Du coucher au lever qui ne fait pas de rêves 
Profitant d’un repos qui est comme une trêve. 
Qui réalise aussi s’il fait des cauchemars
Que la fin se dessine sous nos passifs regards ?

Lors les jours s’enchaînent comme si de rien n’était 
Les discours et programmes font de creux défilés.
Certes la terre elle ne cesse de tourner
Mais nous est-ce au néant que l’on va retourner ?

Parmi les plus sensés beaucoup baissent les bras
C’est dire à quel point sommes dans sales draps.
Nul besoin de prophète pour dire ce qui sera
Lors que l’homme s’entête en multiples faux pas.

Je regarde aujourd’hui comme si c’était hier
Ne sachant si demain il fera toujours clair.
Du lever au coucher je ne suis pas très fier
De tout ce que je fais pour éviter l’hiver.