Quand nous étions enfants.

Pourquoi aimons nous tant les rires des enfants ?
S’y conjuguent si bien le présent, l’innocent.
Nous y voyons reflet de nous mêmes en ce temps
Où ne planait la mort, là-haut, à tout moment.

Pourquoi regrettons-nous nos simples jeux d’enfants ?
S’y déroulaient si bien le nouveau et l’instant.
Nous les vivions alors ces jeux si pleinement
Sans être d’un futur pas même conscients.

Pourquoi effaçons-nous tous nos chagrins d’enfants
La mort de la tortue, le monstre sous le lit ?
La mémoire est ainsi qu’elle ne se délie 
Que pour qu’on y revive nos tous meilleurs moments.

Pourquoi parlons-nous tant du monde des enfants ?
S’y trouvent des trésors, des émerveillements.
Nous gardions à cet âge nos cœurs tout grand ouverts
Sans craindre que la vie ne les marque au fer.