Quand rien ne se passe.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
(0)
Souvent rien ne se passe, au fil du temps qui passe 
La vie trop monotone, nous semble même lasse 
Les jours suivent les jours, comme un rang de perle 
Ne vient les égayer, jamais, le chant du merle.

On se traîne, on musarde, on regarde la pluie
Sur les carreaux ternis, aucun rayon ne luit
Et ce temps qui s’enfuit, tous ces jours et ces nuits
Ne nous laisse de marque que celles de l’ennui.

Pas d’entrain, pas d’angoisse
Juste le temps qui poisse
Le cœur est assoupi
Et l’esprit s’engourdit.

On sent bien que le monde pourrait faire sans nous
Il est indifférent à nos vies, à nos cris
Que l’on reste debout ou tombe à genou
Notre pauvre destin n’y est en rien inscrit.

On devrait se réjouir qu’ainsi il nous ignore
Ne vienne nous saisir et d’esprit et de corps
Et un jour nous entraîne dans cette course folle 
Dépourvue de tout sens comme les vents d’Eole.

Pas de frein, de gouverne
Et des drapeaux en berne
La liberté ? Un songe 
Ici tout est mensonge !

Réfléchis à deux fois avant de te lancer 
Dans ce tourbillon fou qu’on ne peut contrôler 
Une fois embarqué sur le grand toboggan 
La vie, avec toi, ne prendra pas de gants.

Tu songeras peut être avec nostalgie 
À ces jours qui passaient sans susciter d’envie.
La paix parfois ressemble à une coupe vide
Et le calme apparaît avec des traits livides.

Ni passion, ni violence
Dans ce qu’alors on pense
Où sont les jours sans fin
Tous ces soirs et matins ?
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.