Que les printemps.

Combien d’étés, combien d’automnes,
Combien d’hivers au demeurant ?
Je n’en sais rien, si ça étonne 
Je ne compte que mes printemps.

Lorsque ma peau enfin frissonne
Sous la caresse d’un petit vent
Et que mon cœur alors bourgeonne
D’une envie d’aller de l’avant

Cette saison sachez me donne
Une énergie d’adolescent
Sans besoin que je m’époumone
 Pour marcher d’un pas conquérant.

Pour d’autres hélas il y maldonne
C’est l’hiver qu’ils prennent comptant
Je souhaiterais qu’ils se raisonnent
Abandonnent ce choix navrant.

Et qu’avec moi tous ils entonnent
Dans leurs gorges un nouveau chant
Qu’ils se réjouissent et qu’ils pardonnent
Au temps d’accumuler les ans.