Que reste-t-il de vrai ?

Que peut-il nous rester comme certitudes
Ou comme convictions tout au bout du chemin ?
Quand nous nous retrouvons face à la solitude 
Qui est celle de chacun face à son destin ?

Envolées bien souvent telles des feuilles mortes
Aux vents des illusions qui nous prennent en cohorte.
Que va-t-il nous rester dont point on ne dévie
Comme ancre solide, où arrimer nos vies ?

Tout paraît relatif lorsqu’on approfondit 
Les choses les plus belles cachent parfois du sang
La justice elle aussi obéit aux puissants 
La bonté n’est toujours si pure que l’on dit.

Alors que reste-t-il qui ait couleur du vrai
Comment bien distinguer le bon grain de l’ivraie ?
Je ne vois pour ma part qu’un ultime secours
S’en remettre toujours aux pouvoirs de l’amour.