Rêves et cauchemars

Si l’on me demandait quels sont parmi mes rêves 
Lesquels sont les plus chers à mon cœur, je dirais
Qu’il y en a bien deux qui me combler pourraient
Au point que peu importe si ma vie était brève.

Le premier ce serait d’enchaîner plusieurs vies
Les unes en savant ou bien en inventeur
Les autres en marin ou en explorateur 
Et même quelques autres pour combler toute envie.

Le second ce serait que tout humain sur terre
Voit en tout autre humain, un ami ou un frère 
Vive avec la nature comme avec une amie
Et qu’aucun plus ne soit un humain à demi.

Hélas comme tout rêve qui s’avère impossible
Ils me demeureront au vrai inaccessibles.
Je sais bien de quoi tous nous sommes au fond faits 
Que le bien qui est en nous n’empêche nos méfaits.

Je sais bien que le temps limite hélas nos chances
De pouvoir avoir plus d’une seule existence,
Qu’il nous faut la remplir d’autant plus d’expériences
Pour ne point gaspiller nos éclairs de conscience.

Ne me demandez plus quels rêves je nourris 
Car je ne rêve plus à aucun paradis.
Je sais trop que bientôt viendront les cauchemars 
Que vivront les humains dans des temps de hasard.