Rien à dire ?
Publié le 03 août 2025
2 minutes de lecture
4 lecture
(0)
S’il m’arrivait un jour de n’avoir rien à dire
Devrai-je ce jour là plus que tout le maudire ?
Ou prendrai-je alors le parti d’en finir
Si de mots plus jamais je ne puis me nourrir ?
J’en entends déjà qui ricanent au loin
Hypothèse d’école disent-ils ces malins
Que celle qui est de voir le poète muet
D’écrire mille choses qu’il en soit empêché !
Pourtant c’est au dessus comme se tient l’épée
Du sire Damoclès toujours si aiguisée
Si les mots demeuraient en moi prisonniers
Ne pouvaient s’envoler pour être en liberté ?
J’ai en moi mille cages de ces mots turbulents
Qui comme des colombes froufroutent en s’envolant
De les voir s’échapper, emportés par l’élan
Que voilà un spectacle oh combien réjouissant.
S’il m’arrivait un jour de voir la cage vide
Sans un mot d’exister qui n’y soit si avide
Je serai l’assoiffé dans un désert aride
Alors que pour l’instant chaque jour je me bride.
Là où beaucoup de gens eux ne voient que des choses
Je reconnais des mots comme bouquets de roses
Qui habillent ou tournent autour de chaque objet
C’est pour eux la source dont ils peuvent émerger.
Tant que je les verrais danser en sarabande
J’aurais toujours de quoi tresser quelques légendes
En faire des vaisseaux porteurs de beaux messages
En noircir à plaisir quelques milliers de pages.
Devrai-je ce jour là plus que tout le maudire ?
Ou prendrai-je alors le parti d’en finir
Si de mots plus jamais je ne puis me nourrir ?
J’en entends déjà qui ricanent au loin
Hypothèse d’école disent-ils ces malins
Que celle qui est de voir le poète muet
D’écrire mille choses qu’il en soit empêché !
Pourtant c’est au dessus comme se tient l’épée
Du sire Damoclès toujours si aiguisée
Si les mots demeuraient en moi prisonniers
Ne pouvaient s’envoler pour être en liberté ?
J’ai en moi mille cages de ces mots turbulents
Qui comme des colombes froufroutent en s’envolant
De les voir s’échapper, emportés par l’élan
Que voilà un spectacle oh combien réjouissant.
S’il m’arrivait un jour de voir la cage vide
Sans un mot d’exister qui n’y soit si avide
Je serai l’assoiffé dans un désert aride
Alors que pour l’instant chaque jour je me bride.
Là où beaucoup de gens eux ne voient que des choses
Je reconnais des mots comme bouquets de roses
Qui habillent ou tournent autour de chaque objet
C’est pour eux la source dont ils peuvent émerger.
Tant que je les verrais danser en sarabande
J’aurais toujours de quoi tresser quelques légendes
En faire des vaisseaux porteurs de beaux messages
En noircir à plaisir quelques milliers de pages.

Connectez-vous
pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.