Robinsons

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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J'ai encore sur la langue le goût des baies sauvages
Que nous grappillions sur les chemins de plage 
Les fruits que nous offraient les quelques arbousiers
Dont les ombres portées abritaient nos baisers,

Je ressens sur ma peau les griffures assassines
De ces buissons d'ajoncs tous hérissés d'épines 
Toi tu aimais les roses mais pas qu'elles égratignent 
Tu goûtais mes caresses qui étaient plus câlines.

Le vent dans nos cheveux nous faisait des coiffures
Comme des Robinsons avides de nature
C'est tous nos vêtements qu'on jetait tout partout
Pour mieux plonger dans l'eau, jouer dans les remous,

J'ai au bout de mes doigts un peu de la chaleur
Quand près du feu de bois nous oubliions nos peurs
Nous nous serrions alors et nos jeunes ardeurs
Emportaient tous nos doutes dans nos corps cœur à cœur.

Je tiens cette photo tout au creux de ma main
Quand nous croyions encore à de beaux lendemains
Avec les années et les désillusions
Où s'est-elle enfuie cette belle passion ?
Pierre Jean Boutet - Logo
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