Sagesse.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
(0)
Des monts et des collines quand j’arpente les flancs,
J’y sens battre en sourdine le cœur des éléments,
Au rythme millénaire des laves et des volcans
De leurs rares colères et de leurs tremblements.

Au pied de ces colosses, au pied de ces géants 
Nous sommes des gosses agités, inconscients,
N’éprouvant de respect que pour le mouvement,
Sans voir cette sagesse qu’eux gardent dans leurs flancs.

Des ruisseaux, des rivières quand je longe leurs berges,
Bien des idées en moi s’agitent et gambergent.
Je ressens tout en moi ce flux originel
Qui nourrit à grands flots la terre et le ciel.

Auprès des eaux véloces, au bord de ces courants, 
Je sens combien sont fausses nos idées sur le temps.
Nous pensons que nous sommes les plus intelligents
Sans voir cette patience que l’eau a dans le sang.

Des arbres, des forêts quand je parcours leurs sentes
Je ressens la quiétude de leurs ombres innocentes
Tandis qu’elles m’enveloppent de leur forte présence 
Je me sens à l’abri, baigné de leur puissance.

Appuyé à leurs troncs, sous leurs grandes ramures,
Je comprends un peu mieux la vie de la nature.
Nous sommes des intrus, à la vie las trop courte 
Sans voir cette présence qui nous montre la route.

Assis sur une plage au bord de l’océan 
Ou sur une falaise, peut être à Ouistreham
Je contemple devant cette étendue immense
Qui garde dans ses eaux, bien plus que on ne pense.

Fouetté par les embruns, bercé par le ressac
Je me sens tout petit, tout au bout de ce cap.
Nous sommes orgueilleux, et nous passons sans voir
Cette réalité, alors où est l’espoir ?
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.