Sans recours.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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À regarder sa vie, on n’apprend pas grand chose
Qu’elle ait été souffrance ou plutôt lit de roses
On ne pourra refaire à nouveau le parcours
Surtout pas la jeunesse après laquelle on court.

À observer les autres on peut se consoler
Si l’on a su un peu, mieux qu’eux, décoller.
Mais ne soyons jaloux des belles réussites 
Quelle que soit l’envie, dans ce cas, qu’elles suscitent.

Puisqu’on a qu’une vie et pas beaucoup d’essais
Faut-il prendre son temps ou bien être pressé ?
Je n’ai pas de réponse hélas à vous donner
Je ne suis, plus que vous, à la vie abonné.

Ne restent que les livres pour apprendre un peu
Dans ce qu’ils témoignent d’expériences vécues 
Ou être aventurier et s’en aller pour peu
Que l’on apprenne ailleurs de ce qu’on y a vécu.

Souvent on est surpris par la vive glissade
Qui mène chaque enfant tout épris de bravades
À cet âge avancé où on se dit un jour
Au fait qu’ai-je compris de la vie, de l’amour ?

Je reste fasciné par les jours qui se traînent
Paradoxe pourtant, quand si vite ils entraînent 
Chaque pauvre mortel vers une même fin,
Alors, que de la vie, qui n’en aurait grand faim ?

À regarder ma vie, je n’en tire grand chose
Sinon qu’elle a été plutôt un lit de roses.
Aurais-je dû changer mes actes dans son cours ?
Ne le saurai jamais, le temps est sans recours.
Pierre Jean Boutet - Logo
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