Sans se mettre à genou.

De même que l’oiseau prisonnier de sa cage
Peine à imaginer bien d’autres paysages
Surtout s’il vit le jour dans cette même cage
Comment peut-il penser à partir en voyage ?

De même sommes-nous nous aussi en prison
Quelle que soit pourtant notre imagination
Comment pouvoir penser rejoindre des rivages
Autres que ceux offerts sur de jolis images ?

Il faudrait faire fi de ce qu’on a appris
Se libérer de tout mais cela à quel prix ?
Ne plus, les yeux fermés, voir ce monde hostile
Mais aller explorer de bien étranges îles.

Pour enfin inventer un univers entier
Libéré de ces hommes qui s’emploient à piller
Pour dessiner en songe sans besoin de papier
Un lieu où vivre enfin sans besoin de prier.

Ne peut-Il exister d’autre réalité 
Que celle où l’on baigne sans pouvoir s’échapper 
Si ce n’est dans un rêve qui n’appartient qu’à nous
Où l’on peut vivre libre sans se mettre à genou.