Séracs.
Publié le 03 août 2025
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Ils se nomment Séracs aussi froid qu’ils sont clairs
On ressent le glacé se tapir dans leur chair.
On entend le ressac des anciennes marées
Figées à tout jamais dans ces fleuves à l’arrêt.
Furent jadis sacrés ces lieux privés de vies
Où furent consacrés ceux que la mort ravit.
Faudrait-il les casser en mille et un morceaux
Ou attendre qu’il fondent, les voir couler à seaux ?
La crasse s’insinue dans leurs tranchants replis.
Du fond de leurs crevasses des victimes supplient
Tous ceux qui par malheur sont tombés dans l’oubli
Leurs sinistres entrailles en sont toute emplies.
Les larmes qu’on écrase alimentent leur flot
Ils nourrissent les cases de quelques vieux journaux
Enchâssés, silencieux, au milieu des montagnes
Sachant bien que toujours sur tout autre ils gagnent.
Sous la chaleur montante, ils perdent leur prestance
Leur allure racée n’a plus cette présence
Des jours où les glaciers avalaient les vallées
Les temps sont advenus, où ils vont s’en aller.
On ressent le glacé se tapir dans leur chair.
On entend le ressac des anciennes marées
Figées à tout jamais dans ces fleuves à l’arrêt.
Furent jadis sacrés ces lieux privés de vies
Où furent consacrés ceux que la mort ravit.
Faudrait-il les casser en mille et un morceaux
Ou attendre qu’il fondent, les voir couler à seaux ?
La crasse s’insinue dans leurs tranchants replis.
Du fond de leurs crevasses des victimes supplient
Tous ceux qui par malheur sont tombés dans l’oubli
Leurs sinistres entrailles en sont toute emplies.
Les larmes qu’on écrase alimentent leur flot
Ils nourrissent les cases de quelques vieux journaux
Enchâssés, silencieux, au milieu des montagnes
Sachant bien que toujours sur tout autre ils gagnent.
Sous la chaleur montante, ils perdent leur prestance
Leur allure racée n’a plus cette présence
Des jours où les glaciers avalaient les vallées
Les temps sont advenus, où ils vont s’en aller.

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