Serviles.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Merveilles qu’elles sont nos mains à bout de bras
Sans lesquelles nous serions au vrai dans l’embarras
Combien obéissantes elles se montrent ainsi
Pliées à volonté aux vœux de notre esprit.

Nous n’y pensons jamais tant elles sont dociles 
Sauf quand à nous servir un jour elles vacillent
Qu’elles ne répondent plus à nos moindres désirs 
Que l’on ne peut plus prendre, encore moins saisir.

Quand chacun de nos doigts garantit le succès 
De nos moindres entreprises sans trop besoin d’essais
Avec quelle habileté les voilà qui épousent 
Ou la courbe d’un sein, ou le tissu qu’ils cousent.

Une main qui se tend et selon le contexte
Sollicite de l’aide ou donne son concours
Geste universel qui n’a besoin de texte
La main est l’auxiliaire de nos preuves d’amour.

Mais la main est servile, elle n’a pas d’intention
C’est celle du bourreau dans une exécution 
Celle aussi du soldat quand il est en mission
Et celle du voleur au cours d’une intrusion.

Ne juge pas la main mais qui en est le maître 
Juge non pas les actes mais qui les a fait naître 
Derrière chaque main se cache ou pas une âme 
A la couleur du bien ou celle de l’infâme.
Pierre Jean Boutet - Logo
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