Seule la poésie

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 4 lecture
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Dans le noir qui n’est pas quelque peu effrayé
Quand l’imagination, à défaut, lui tient d’yeux ?
Le moindre craquement des lames du parquet
Lui fera entrevoir quelque monstre hideux.

Mais quand l’obscurité est la nuit étoilée 
Comment n’être ébloui par toute sa beauté 
Sous ces astres brillants dans notre Voie lactée 
Il se sent si petit, mais en rien affolé.

Le noir lui fait peur lorsqu’aucune lumière 
N’en vient atténuer la noirceur coutumière 
Il arrive à l’aimer quand il rend plus brillante
Par contraste absolu, la lueur d’une lampe.

Et malgré les années la raison ne suffit
Lorsque partout autour se tient l’obscurité 
À le persuader vraiment de sa sécurité 
Les monstres de l’enfance y demeurent tapis.

Comment font les aveugles pour parvenir à vivre
Dans le noir permanent, comment ils y arrivent ?
Il remercie le jour chaque fois qu’il se lève 
Il cherche la lumière même au cœur de ses rêves.

Seule la poésie sait au cœur des ténèbres
Évoquer la lumière et l’envie de lutter
Seule la poésie fut-elle un chant funèbre
Rappelle à la vie qu’elle n’est éternité. 
Pierre Jean Boutet - Logo
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