Si jeunes.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
(0)
Nous étions si jeunes, presqu’encore des enfants
Nous sentions dans nos corps naître d’autres élans.
Nous jouions sur la plage, insouciants et fous 
Quand nos peaux s’effleuraient, un feu couvait en nous.

Tout était si confus dans nos âmes rebelles
Comme un peu perdues sur une balancelle,
Entre le temps d’hier consacré à nos jeux
Et le temps de demain plein de nouveaux enjeux.

On devait s’engager dans la course d’obstacles 
Qui pousse les enfants à devenir des grands 
On espérait alors que par quelque miracle
On puisse prolonger la belle vie d’avant.

Mais dans le même temps, nous étions si curieux 
De cette découverte de jeux bien délicieux,
Avec cette envie qui tourmentait nos chairs
Et cette crainte aussi que de la satisfaire.

Tout était à présent nouveaux apprentissages 
Qui exigeaient de nous d’être un peu plus sages,
D’entrer dans un parcours rempli d’obligations
Et où la réussite n’était pas une option.

Tous n’ont la nostalgie de cette adolescence
Qui n’était pour certains pas cette incandescence,
Mais un temps trop rempli de doute et de souffrance
Un temps inconfortable entre deux existences.

Pour ma part je n’en ai conservé d’amertume 
J’ai changé doucement et sans heurt de costume 
Je garde au fond du cœur la belle nostalgie 
De ce temps où brûlait en moi tant d’énergie.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.