Sil métait donné ce devoir redoutable

De réparer le monde, si j’en étais capable, 
Par quoi commencerai-je c’est bien là la question ?
Tant il y a à faire pour qu’il tourne plus rond.

Peut-être c’est vers l’homme que je me tournerai
Car je crois que lui seul doit faire des progrès 
Pour mieux accepter l’autre, comprendre qui il est
Et ne pas prendre en compte que ses seuls intérêts.

Peut-on réparer l’homme, pourra-t-il s’amender ?
Je suis en droit je crois de me le demander.
Car je ne suis qu’un homme, je connais ses faiblesses 
Je sais ce qui est mal, pourtant je le confesse

Il m’arrive aussi de n’être pas parfait
D’avoir gestes ou actes qu’on pourrait condamner.
Car c’est si bon parfois de se laisser aller
Quand bien même on sait qu’on a un peu fauté !

On me dit que je suis en cela programmé 
Par des siècles d’usage, de discours répétés 
Si je crois qu’on pourrait être mieux éduqué
L’instinct garde en nous souvent le mot dernier.