Son âme était légère.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 5 lecture
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Le jour où il partit son âme était légère 
Il ne laissait derrière que mauvais souvenirs. 
La terre était lourde sur l’enfance sévère 
Qui l’avait accablé sans en faire un martyr.

Il accrocha ses yeux à ces rares nuages
Qui filaient sous le vent pour ouvrir son voyage
Il regardait devant sans un regret au cœur 
Il fallait lever l’ancre pour s’en aller ailleurs.

Comme il marchait joyeux le long de la rivière 
Il vit des fils d’argent qui suivaient le courant
Il vit en ça un signe que toutes ses prières 
Allaient être exaucées, il eut le cœur content.

Comme il sifflait un air fort connu de chanson 
Lui répondit alors l’aigu chant d’un pinson 
Il se sentit porté par ce gai compagnon
Accéléra son pas pour quitter la région.

Le gosse avait bien sûr l’insouciance de l’âge 
Et il n’avait en tête que sortir de sa cage.
Une mère sanglote dans l’ombre du logis
Qui n’est plus seulement veuve de son mari.
Pierre Jean Boutet - Logo
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