Sortilège.

J’ai mis dans mon jardin dans de frêles coupelles
Des graines à profusion pour voir à tire-d’ailes
Tous mes amis à plumes affluer vers l’aubaine 
Accrochée a un arbre, loin des zones urbaines.

Ils croyaient au printemps il y a quelques semaines 
Quand un brusque redoux avait verdi la plaine
La neige revenue et son frileux cortège 
Ils se réjouissent fort, quel est ce sortilège ?

Des graines à profusion soudain dans les coupelles 
De la graisse aussi, j’en fais produit d’appel 
Étrange abondance au milieu de l’hiver
Pour que la gent ailée y prenne son couvert.

J’y trouve bien mon compte juste à contempler
De ces petits oiseaux le si gracieux ballet
À la voir sautiller, voleter, picorer
J’assiste à un spectacle aux accents guillerets.