Sur la page ouverte

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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Tout un banc de nuages au dos blanc au flancs gris
Nagent dans le ciel bleu d’un bel après-midi
Le ciel est l’aquarium où flottent ces mirages
Un grand album ouvert sur une belle page.

Quand la magie du monde se révèle à nous
Dans sa pleine beauté, à tomber à genoux
On voudrait qu’elle dure plus d’un après-midi
Et feuilleter l’album autant qu’il nous en dit.

Si je ne suis déçu quand je lève les yeux
Vers la voûte étoilée ou bien l’azur des cieux
Combien, et trop souvent, lorsque je les abaisse
Ce que je vois partout me consterne et me blesse.

C’est bien à hauteur d’homme que s’étend la laideur
Que des hommes coupables répandent dans les cœurs,
Partout où des humains on entend cris et pleurs,
Partout où de leurs mains, ils sèment le malheur.

Ne faut-il s’élever pour comprendre le monde
Pour mieux réaliser combien la Terre est ronde
Combien vulnérables sont nos vies improbables
Sur ce petit caillou, à peine un grain de sable.

Les nuages qui passent emportent mes pensées,
S’ils pouvaient embarquer nos fautes et ne laisser
Derrière eux qu’une terre et un ciel purifiés ?
Mais l’album par malheur s’est déjà refermé.
Pierre Jean Boutet - Logo
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