Sur les chemins du tendre.

Sur les chemins du tendre, combien de nous s’égarent 
Savent combien est vide le moindre quai de gare,
Quand on n’a su monter dans le train des amours,
Qu’on vit dans un désert et qu’on compte les jours.

La plus belle rencontre reste fruit du hasard
Deux cœurs se reconnaissent, c’est un joyeux bazar.
On trouve enfin cet être après lequel on court
Et combien pour cela d’impasses et de détours ?

On croit tout décider, mais quelle illusion !
La vie n’est qu’un parcours semé d’indécisions.
Elle est semée d’embûches et de maints carrefours,
Et le hasard y joue, qui lui a plus d’un tour.

Notre orgueil nous fait croire qu’on a la décision
La vie, par facétie, laisse cette impression.
Mais si l’on réfléchit à ce qu’on a vécu 
Les moments importants se firent à notre insu.

Sur les chemins du tendre nombreux ceux qui s’égarent 
L’amour n’est pas un train qu’on s’en vient prendre en gare.
Il est là, quelque part, saura-t-il nous trouver ?
Tombera-t-on sur lui, là où il vient jouer ?