Sur un rocher.

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Assis sur un rocher à la chaleur complice
Réchauffé des rayons d’un soleil non factice
Entouré de forêts, de prairies, de ciel bleu
Me sont venus en tête aussitôt des mots bleus.

De ces mots sans rimes qui ne sont de raison
Mais qui disent si bien la course des saisons
De ces mots qui relèvent d’un langage d’ailleurs
Qui n’ont d’autre souci que de parler au cœur.

Là tout en bas s’expose la vallée à ma vue
Dont semble-t-il les hommes ont le chemin perdu 
Où la nature exulte à l’abri de ses fautes
Où elle n’a rien à craindre, du reste, de ses hôtes.

Et les mots tourbillonnent pour me dire c’est là 
Qu’il n’est besoin de nous pour en donner le la
Ici sont des langages de parfums et de chants
Ici n’existe point de mot comme : méchant.

Si des combats s’y mènent, ce sont ceux de la vie
Chacun y prend son lot, celui qui lui suffit.
Il y a des prédateurs et il y a des proies
Et chacun a le rôle qui ainsi lui échoit.

Alors des mots surgissent, ce sont des mots qui râlent
Qui veulent introduire dans tout cela un ordre 
Qui parlent de justice, qui parlent de morale
Mais qui dans tout cela ne sèment que désordre.

Dans les vallées connues où demeurent les hommes
Règnent des lois conçues pour établir des normes 
Emplies de tous ces mots qui parlent de raison
Mais font fi de la part tout en lui du démon.

Tous ces mots qu’il écrit sans y croire vraiment
Quand ce sont d’autres mots qu’il entend plus souvent
Non pas les mots gravés au nom des libertés 
Mais ceux qui le conduisent aux pires cruautés.
Pierre Jean Boutet - Logo
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