Tableau.
Publié le 04 août 2025
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On en compte si peu qui sont à l’eau de rose
La plupart ne s’écrivent qu’avec des eaux fortes
Les unes en embellies, les autres plus moroses
Selon à chaque vie que l’on choisit la porte.
Sur l’immense tableau, qu’à l’instant je contemple
Elles sont toutes là, si elles ne s’assemblent
Les unes dans un coin, protégées dans un temple
Les autres agglutinées dans la fange, il me semble.
Les unes inaccessibles à ceux qui sont en bas
Mais qui rêvent toujours d’aller y faire un pas.
Les autres, impuissants, maintenus par ceux là,
Qui sont eux tout là-haut, et qui donnent le la.
Comme un tableau de Bosch qu’aurait repris Basquiat
Jeux d’ombres et de lumières tout aux couleurs du sang
Comme un de profundis plus qu’un alleluia
Le tragique des hommes qui se croient si puissants.
Ceux qui planent au dessus ne peuvent être heureux
Qu’en se posant un masque tout le temps sur les yeux
Pour ne voir ce qu’ils font au commun des mortels
Pour penser qu’ils iront un de ces jours au ciel.
Ceux qui végètent en bas ne poursuivent leur route
Que parce qu’ils conservent tout au fond d’eux un doute
Qu’il leur serait possible d’aller voler aussi
Avec un peu de chance dans ce faux paradis.
La plupart ne s’écrivent qu’avec des eaux fortes
Les unes en embellies, les autres plus moroses
Selon à chaque vie que l’on choisit la porte.
Sur l’immense tableau, qu’à l’instant je contemple
Elles sont toutes là, si elles ne s’assemblent
Les unes dans un coin, protégées dans un temple
Les autres agglutinées dans la fange, il me semble.
Les unes inaccessibles à ceux qui sont en bas
Mais qui rêvent toujours d’aller y faire un pas.
Les autres, impuissants, maintenus par ceux là,
Qui sont eux tout là-haut, et qui donnent le la.
Comme un tableau de Bosch qu’aurait repris Basquiat
Jeux d’ombres et de lumières tout aux couleurs du sang
Comme un de profundis plus qu’un alleluia
Le tragique des hommes qui se croient si puissants.
Ceux qui planent au dessus ne peuvent être heureux
Qu’en se posant un masque tout le temps sur les yeux
Pour ne voir ce qu’ils font au commun des mortels
Pour penser qu’ils iront un de ces jours au ciel.
Ceux qui végètent en bas ne poursuivent leur route
Que parce qu’ils conservent tout au fond d’eux un doute
Qu’il leur serait possible d’aller voler aussi
Avec un peu de chance dans ce faux paradis.

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