Tarie !

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
(0)
La citerne est tarie et les gouttes perlées 
De chère poésie n'irriguent plus son âme 
La réserve a fini par épuiser ses charmes
Les dernières vapeurs à présent envolées.

Dans la soupe magique les pensées qui naissaient
Lui étaient une drogue dont il ne se lassait
C'est à petite dose que pourtant il goûtait 
À ce nectar sublime, ambroisie parfumée.

Il est blessé à mort et pourtant pas de traces
Le crime est si fort, et grande est la menace,
En son fort intérieur il n'y a plus de chansons
Au dedans tout est mort, plus de mots, plus de sons.

Le poète stupéfait regarde donc sa plume
Elle paraît incongrue quand plus rien ne l'allume
Instrument dépourvue de magie et d'adresse
Désormais plus de souffle qui l'inspire et le presse.

Là où grouillaient des mots impatients que de vivre
Là où mille idées surgissaient qui l'enivre
Règne un grand silence, un grand vide de sens
Un moteur à l'arrêt comme privé d'essence.

Alors que l'envahit comme un vrai désespoir 
Qu'il n'a plus la lumière qui le sauvait du noir
Il ressent un frisson tout au fond de son cœur 
Comme un vent très léger qui chasserait sa peur.

À nouveau quelques gouttes sourdent enfin jusqu'à lui
C'est une soupe claire qu'il faudra épaissir 
Il se fera violence pour ne pas la tarir
Car c'est là l'essentiel, poésie ne t'enfuit !
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.