Tenace mais jusquoù ?

Tenace est la vie qui cherche la lumière 
Comme le fait l’espoir au bout d’une prière.
Têtus sont le brin d’herbe ou la fourmi sur terre
Qui sans jamais céder poursuivent leur affaire.

Quel est donc cet élan si fort et obstiné 
Qui pousse les vivants aussitôt qu’ils sont nés ?
Quelle est cette pulsion au cœur de leur intime
Qui leur donne pouvoir de surgir de l’abîme ?

Le propre de la vie c’est d’avancer toujours
De sans cesse changer au fil de chaque jour
De poursuivre une quête qui n’est que d’exister
D’être, d’être avant tout, pour cela d’insister.

Mais la vie est fragile qui a tant d’ennemis
Et d’abord d’autres vies qui d’elle se repaissent
Mais les vies sont ainsi qui sans cesse renaissent
Des vagues qui s’étendent telle une épidémie.

Tout cela reste vrai mais menacé quand même 
L’homme est apparu qui son nez y a mis
Et depuis il agit, véritable infamie.
En détruisant tout ça par les malheurs qu’il sème.