Territoires.

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
(0)
Quand la terre reprend sous des coulées de boue
Ce qui était à elle, sous des maisons debout
On se souvient alors que ce n’est pas ici
Qu’il nous faudra construire, et non pas dans son lit.

Quand le fleuve occupe dans ses emportements
Tout le vaste espace de ses débordements 
On se souvient aussi que ce n’est sur ses rives
Qu’il nous faudra bâtir, vu ce qui nous arrive.

Quand l’océan grignote, inlassable, les côtes 
Qui seront bien siennes à sa prochaine côte 
On devrait prendre garde et garder nos distances
Car falaises et plages sont en évanescence.

Quand le volcan s’éveille et recrache sa lave
Ses coulées lors de moquent de nos pauvres enclaves.
Comme au pied du Vésuve a fini Pompéi 
Enfouies seront des villes dans beaucoup de pays.

Quand les forêts s’enflamment en brasiers gigantesques
Que les flammes ressemblent à un enfer dantesque
Les maisons sont jolies au milieu de ces pins
Voyez comme elles brûlent, comme elles brûlent bien !

Quand soufflent les tempêtes et les grands ouragans 
Dessus la plaine immense et le vaste océan 
Rien ne les arrête, maisons comme vaisseaux
Ne peuvent resister, ce sont des vermisseaux.

Lorsque la terre tremble et le sol se dérobe 
Sur qui va-t-on jeter la colère et l’opprobre ?
Sur ceux qui ont bâti au mépris des dangers
Et qui restent à des vies à ce point étrangers.

À vouloir occuper le moindre territoire
C’est toujours et partout hélas la même histoire 
La nature pourtant ses messages délivre 
Il existe des lieux où c’est risqué de vivre.

À vouloir faire fi de ces événements 
À se croire plus fort que les quatre éléments
À se dire on verra, quand ça arrivera 
Faut-il être surpris d’être pris comme rats ?
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.