Tous ceux quon nentend plus.

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Tous ceux qu’on n’entend plus dans la rumeur des villes
Le fracas des autos, et tout leur tintamarre
Tous ceux qui sont absents de ce chœur trop fébrile 
Mais sont chers à nos cœurs tant elles en sont avares.

Le glouglou d’un ruisseau au détour du chemin
En cascades discrètes sur des rochers luisants
Le bruissement des feuilles quand le vent est taquin
La grive musicienne qui offre à tous son chant

Le doux stridulement des insectes dans l’herbe
Ces craquements qu’elle rend sous mes pas qui la presse
Au loin un son de cloche qui retentit puis cesse
Écoute tous ces bruits, plus n’est besoin de verbe.

La nature est orchestre, si tu sais l’écouter 
Elle joue toute la gamme des notes inventées 
Trémolos et arias tout autant qu’envolées 
Depuis pianissimo jusqu’aux violents forte.

Elle se fait silence sous des manteaux de neige
Elle est toute en présences quand le printemps galèje 
Elle n’est plus que rage sous les violents orages
Sous les soleils d’été, elle se montre plus sage.

Renoue avec ses bruits, ils ne sont ceux des hommes
Ceux là n’auront de cesse que de les étouffer 
Leur société partout hélas toujours les gomment
Comme s’ils avaient peur de ce qu’ils leur disaient.
Pierre Jean Boutet - Logo
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