Tous les feux.

Il sent bien que s’éteignent peu à peu tous les feux
Ceux qui brûlaient en lui comme des feux de dieu
Celui de ses entrailles qui s’assoupit à bord 
Cherchant moins les  batailles et les chauds corps à corps

Il n’a plus même envie de s’engager à fond
Dans des luttes sans fin contre les injustices
Il se dit que le monde certes ne tourne rond 
Il ne fera pour ça plus à aucun sacrifice.

Quand au feu de l’esprit il ne suscite plus
Ces brûlots d’autrefois qui peuplaient ses écrits 
Sa plume est plus encline à les mettre au rebut
Elle convoque l’enfance à cœur et à cris.

Au foyer de son âme brillent encore des braises
Avant que d’être cendres, et il en est fort aise
Il apprécie la vie sans ces anciens tourments,
Elle se passe à présent tout en apaisement.