Tout ce que jai dit...

J’ai chanté les montagnes, les forêts, les oiseaux
La rivière qui coule et les jolis bateaux
J’ai porté jusqu’aux nues les étoiles et la lune
Je me suis bien perdu au milieu des lagunes,

J’ai parlé du désir, de l’appel de la peau
Que blesse le plaisir lorsqu’il monte trop haut
J’ai célébré l’amour qui prend toutes les formes
Quand fuient vite les jours même si c’est la norme.

J’ai déploré que l’homme ne soit pas plus lucide
J’ai fait surtout la somme de ses envies cupides.
La haine et la violence j’ai toujours condamnées 
J’ai dit que l’existence doit être respectée.

J’ai songé à l’enfance, au paradis perdu
En ayant bien conscience que le poète est nu.
J’ai moqué les travers de nos contemporains
A l’aide de mes vers pour rire d’eux sans frein.

J’ai porté ma vieillesse mais pas comme un fardeau
Afin qu’elle ne me blesse, ne me courbe le dos.
J’ai décrit un futur tout chargé de nuages
J’ai dit de la nature, les plus beaux paysages.

Mais je n’ai pas tout dit de ma vie, mes regrets
Je garde à l’abri tous mes plus chers secrets
Mais ce que je leur dois c’est de m’encourager
À explorer les voies où me suis engagé.