Tout petit je grandis à lombre des grands pins
Publié le 04 août 2025
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Dans une maison flanquée d’un vieux moulin,
Un vestige de pierres autrefois affublé
De grandes ailes de toiles où se meulait le blé.
J’y poussais insouciant de tous les bruits du monde
Dans le chant des cigales, des grillons à la ronde.
Ma peau était alors pleine d’égratignures
Portant coudes et genoux, des traces d’aventures.
Quand je ne grimpais pas aux arbres ou aux rochers
Ma tête dans les livres ne pouvait décrocher.
Ah quel curieux mélange de petit sauvageon
De petit écolier sage à la maison,
Qui courrait en criant au milieu des broussailles
Ou lisait fasciné des récits de bataille.
Supportant la férule tendre et éclairée
De parents avisés, de grand mère attentive
Jamais ne me senti privé de liberté
Mais guidé par des mains empressées que j’y arrive.
Avec mes frères et sœurs, ma petite famille
Nous formions une bulle à l’abri du vacarme.
Papa, maman très jeunes avaient connu les armes
Les ravages de la guerre et les peuples en guenilles.
J’ai mille souvenirs de cette enfance là
Où rarement je crois, j’ai ouï sonner le glas.
Partout l’enchantement offert par la nature
À travers la lecture aussi mille aventures.
Elle dura quinze ans cette époque amie
Puis je fus entrainé par force dans la vie.
Déjà mai 68 faisait parler la poudre
Et les idées nouvelles frappaient comme la foudre.
Je fus pris à mon tour dans le grand maelström
Celui dans lequel plonge l’enfant qui devient homme.
Plus de temps pour rêver, pour nourrir des regrets
Faut aller de l’avant et sans se retourner.
J’aborde maintenant à ces derniers rivages
Où l’âge se prélasse avant le dernier cri
J’ai le luxe à présent de noircir quelques pages
Pour me remémorer ce qui n’a pas de prix
L’enfance !
Un vestige de pierres autrefois affublé
De grandes ailes de toiles où se meulait le blé.
J’y poussais insouciant de tous les bruits du monde
Dans le chant des cigales, des grillons à la ronde.
Ma peau était alors pleine d’égratignures
Portant coudes et genoux, des traces d’aventures.
Quand je ne grimpais pas aux arbres ou aux rochers
Ma tête dans les livres ne pouvait décrocher.
Ah quel curieux mélange de petit sauvageon
De petit écolier sage à la maison,
Qui courrait en criant au milieu des broussailles
Ou lisait fasciné des récits de bataille.
Supportant la férule tendre et éclairée
De parents avisés, de grand mère attentive
Jamais ne me senti privé de liberté
Mais guidé par des mains empressées que j’y arrive.
Avec mes frères et sœurs, ma petite famille
Nous formions une bulle à l’abri du vacarme.
Papa, maman très jeunes avaient connu les armes
Les ravages de la guerre et les peuples en guenilles.
J’ai mille souvenirs de cette enfance là
Où rarement je crois, j’ai ouï sonner le glas.
Partout l’enchantement offert par la nature
À travers la lecture aussi mille aventures.
Elle dura quinze ans cette époque amie
Puis je fus entrainé par force dans la vie.
Déjà mai 68 faisait parler la poudre
Et les idées nouvelles frappaient comme la foudre.
Je fus pris à mon tour dans le grand maelström
Celui dans lequel plonge l’enfant qui devient homme.
Plus de temps pour rêver, pour nourrir des regrets
Faut aller de l’avant et sans se retourner.
J’aborde maintenant à ces derniers rivages
Où l’âge se prélasse avant le dernier cri
J’ai le luxe à présent de noircir quelques pages
Pour me remémorer ce qui n’a pas de prix
L’enfance !

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