Toute une vie.

Toute une vie c’est bien comme un long récit 
Que chacun va écrire à l’encre de son sang.
En ouvrant un chapitre, décidé, indécis 
On doit jusqu’au mot fin tous aller de l’avant.

Qu’ils soient romans-fleuves ou simples grimoires
Ils ne racontent tous jamais la même histoire.
On naît, on vit, on meurt, pas sous mêmes couleurs
En chacun bat un cœur mais pas mêmes douleurs.

Écrits sur pages blanches, la chance y sourit 
Le berceau se balance en petit paradis
Écrit sur pages noires, c’est la peur qui sévit 
La peau sous quelques branches, la misère aussi.

Parfois l’esprit s’éveille et se montre assez fort
Pour passer outre monde, vaincre les châteaux forts.
Le plus grand nombre suit le chemin du troupeau
Ce n’est question de lieu, ni de couleur de peau.

Je tente chaque jour d’écrire un peu la mienne.
Au fil de mes poèmes se peut que je soutienne 
Que ma vie n’est jamais qu’un très banal roman
Mais d’avoir eu celle là, je suis plutôt content.