Toutes les faces.

Publié le 04 août 2025 moins d'une minute de lecture 4 lecture
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Pourquoi la lassitude n’atteint pas le poète 
Quand il chante la rose ou célèbre la fête ?
Combien il est aisé d’émouvoir les cœurs tendres !
Il n’y a jamais alors trop de risques à prendre.

Et lorsque d’aventure il s’en va soulever
Sur le chemin, des pierres qui ne font point rêver, 
Libérant les remugles ou les odeurs putrides
Qui dorment, souterraines, en des zones fétides.

Qu’il lui faut de talent pour parler de ces choses
Sans provoquer la fuite loin des idées moroses
Pour montrer les vertiges issus de la laideur
Qui abrite le diable habillé de l’horreur.

Pour évoquer la guerre et le sang et les larmes
Que semblent aimer les hommes dans la fureur des armes,
Pour dénoncer aussi les viles turpitudes
Dont ils se font parfois de tristes habitudes.

Si la beauté fascine, si la bonté étonne 
Justice et vérité souvent hélas détonnent
Au milieu du fatras des mille petitesses
Tant fourmillent hélas parmi eux les bassesses.

Si j’ouvre grand les yeux et sans m’en détacher 
Je vois toutes leurs faces, les claires et les sombres
Sans jamais parvenir à en dire le nombre.
De la nature humaine je ne veux rien cacher.
Pierre Jean Boutet - Logo
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