Triste spectacle.

Chaque jour nous parvient le spectacle du monde.
Sous nos yeux ébahis, c’est tout à tour la ronde
Des incendies, des guerres, des famines et des hontes
D’une terre à vau l’eau qu’on agresse et démonte.

Hier un reportage tourné en Centrafrique
Montrait combien la vie de ces gens est tragique.
Combien elles sont fragiles nos civilisations 
Quand on y a tout détruit, les routes et les ponts.

Avant c’était le Var, un lieu que je connais 
Pour m’y être jadis à plaisir promené
Là de grands incendies et des terres brûlées 
Midi défiguré sous un soleil d’été.

Ailleurs des débandades dans des aéroports 
La raison n’est toujours que celle du plus fort 
Lorsque la loi des hommes apporte le chaos
Et que le fanatisme y tient le pavé haut.

Tandis que l’Amérique s’assied sur ses principes
Que les savants partout l’enfer anticipent
Que l’Europe n’est plus que le chacun pour soi
Que la Chine déroule ses routes de la soie,

Les étoiles contemplent la jolie perle bleue
Où les hommes s’affrontent tous au nom de leurs dieux.
Le drame s’accomplit dans cette indifférence 
Du miracle pourtant de leur propre existence.