Trou noir.

Au sein des galaxies se cachent des trous noirs 
Ils s’y trouvent tapis invisibles et froids
Occupés d’absorber en des festins sans fin
Tout ce qui s’aventure trop près de leurs confins.

Au cœur de nos esprits en avons de semblables
De ces pensées si sombres qu’elles seraient capables
D’y voir s’y noyer le moindre de nos espoirs
Surtout lorsque la lune se cache certains soirs.

Le pouvoir d’attraction qu’a sur nous l’insondable
Cet attrait du néant sur les esprits instables
Quand la vie perd ses charmes au contact du réel 
Qu’on rêve de se perdre très loin dans quelque ciel.

Alors on s’imagine la paix comme un sommeil
Un état où plonger quand trop dur est l’éveil 
Mais jamais de retour depuis l’état mortel
Ce n’est que sur terre qu’on voit couler le miel.

Viendra un jour le temps d’aller dans le trou noir 
Mais vraiment rien ne presse car il sera trop tard
Pour regretter le temps où on pouvait penser
La vie ne s’accommode pas très bien des regrets.