Un bref tête à tête.

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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J’en demeure étonné et j’en reste sans voix
Un oiseau est venu me manger dans la main.
C’était tôt ce matin, j’étais dans mon jardin
Dans le creux de ma paume, quelques graines tu vois ?

J’étais allé garnir je le fais bien des fois 
Les mangeoires pendues, tout au bout des branches 
J’avais pour l’occasion bien retroussé mes manches 
Pour ne pas qu’elles s’accrochent à quelque bout de bois.

Quand l’oiseau s’est posé apparemment sans crainte, 
Je fus déjà surpris, à deux mètres de moi !
D’habitude ils s’envolent aussitôt qu’ils me voient
Je n’use pour cela pourtant d’aucune feinte.

Puis le voilà qui vient sans faire de façon 
Picorer dans ma main le petit polisson !
Je n’ose plus bouger mais il n’en a que faire
Les graines dans la main ont trop l’air de lui plaire.

Je ne sais comment dire quel fut mon sentiment
Je garde l’impression d’un fort joli moment 
Je sais bien que l’appât a du jouer son rôle 
Je sens plus que cela, voyez comme c’est drôle.

Y-aurait-il eu un temps où les hommes et les bêtes 
Pouvaient vivre ensemble sans se faire la tête ?
S’il a pu exister c’était un temps de fêtes 
J’en ai eu une idée dans ce bref tête à tête.
Pierre Jean Boutet - Logo
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