Un combat perdu davance.

Je pourfendrai encore et encore et encore
Tout comme Don Quichotte contre les moulins d’or
La bêtise humaine qui redouble d’effort.
Je poursuivrai sans cesse ce vital corps à corps.

Sans ambition de vaincre ce monstre polymorphe
Qui mute sans arrêt comme un vrai métamorphe
Qui renaît de ses cendres, prolifère sans fin
Comme si bien trop d’hommes de ce mal avaient faim.

Elle marche par deux avec l’ignorance
Quand n’est pas bien nourrie ce qu’on nomme conscience
Elle revêt les traits de la simple innocence
Mais elle prend un visage trop souvent de violence.

Elle remplit aisément les vides de l’esprit
Avec elle tout est simple vous aurez tout compris
Quelques idées binaires sur le mal ou le bien
Quelques messages clairs sur les autres et les siens.

Je sais bien mon combat comme perdu d’avance
A voir cette vitesse à laquelle elle avance.
Mais je n’aurai de trop que ma pauvre existence
Pour lutter malgré tout en comptant sur la chance.