Un galet
Publié le 04 août 2025
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Ce matin sur mon chemin, j'ai trouvé un galet
Un galet en montagne c'est plutôt décalé
Je me suis souvenu, puisant loin dans mes cours
Que la géologie explique ces concours.
Là où je mets mes pieds jadis c'était la plage
D'une très vaste mer, un autre paysage
Des poissons y nageaient là où sont des marmottes
Des coquillages grouillaient, à présent y a des mottes.
Alors joli galet, tu contes une histoire
Qui traverse le temps en des millions d'années
Tu as l'air bien modeste mais je te dois respect
Au regard de ton âge, quoique ce soit sans gloire.
Tu es banque de données d'une époque éloignée
Presque inaltérable, tu as tout conservé
Des traces d'une époque, lointaine et tourmentée
A un laboratoire tu ne peux rien cacher.
Moi machine complexe, j'ai bien accumulé
Au fil de l'existence bien des informations
Sur mon temps mon époque, eux aussi bien troublés
Mais de ces paramètres c'est bientôt perdition.
Je suis si périssable, il n'en restera rien
Peut-être des traces, chez quelques uns des miens
Qui seront oubliées, perdues sur le chemin
Pas de quoi être triste, c'est là notre destin.
Dans des millions d'années, peut-être à nouveau
Des eaux clapoteront, là où étaient montagnes
Mais si un promeneur ramasse un couteau
Il n'imaginera pas de château en Espagne.
Ne resteront peut être de notre fière espèce
Que quelques bas reliefs, bien rongés par les siècles
On y verra des signes, que nul ne pourra lire
C’était des mots d'amour et c'est bien ça le pire.
Un galet en montagne c'est plutôt décalé
Je me suis souvenu, puisant loin dans mes cours
Que la géologie explique ces concours.
Là où je mets mes pieds jadis c'était la plage
D'une très vaste mer, un autre paysage
Des poissons y nageaient là où sont des marmottes
Des coquillages grouillaient, à présent y a des mottes.
Alors joli galet, tu contes une histoire
Qui traverse le temps en des millions d'années
Tu as l'air bien modeste mais je te dois respect
Au regard de ton âge, quoique ce soit sans gloire.
Tu es banque de données d'une époque éloignée
Presque inaltérable, tu as tout conservé
Des traces d'une époque, lointaine et tourmentée
A un laboratoire tu ne peux rien cacher.
Moi machine complexe, j'ai bien accumulé
Au fil de l'existence bien des informations
Sur mon temps mon époque, eux aussi bien troublés
Mais de ces paramètres c'est bientôt perdition.
Je suis si périssable, il n'en restera rien
Peut-être des traces, chez quelques uns des miens
Qui seront oubliées, perdues sur le chemin
Pas de quoi être triste, c'est là notre destin.
Dans des millions d'années, peut-être à nouveau
Des eaux clapoteront, là où étaient montagnes
Mais si un promeneur ramasse un couteau
Il n'imaginera pas de château en Espagne.
Ne resteront peut être de notre fière espèce
Que quelques bas reliefs, bien rongés par les siècles
On y verra des signes, que nul ne pourra lire
C’était des mots d'amour et c'est bien ça le pire.

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