Un habit de lumières.

A vous parler de tout, de rien, de moi, du monde
J’ai usé tant de mots, puisé dans ma faconde 
Ma parole est-elle stérile ou bien féconde ?
La pensée me traverse, fut-ce une seconde.

De ce discours sans fin, je suis destinataire
Étant à les ouïr, le premier volontaire.
J’ai las plus de questions que je n’ai de réponses
Pourtant à les poser, jamais je ne renonce.

J’ai cette conviction que beaucoup comme moi
Confrontés à ce monde combien riche et beau
Se demandent encore et encore pourquoi
L’Homme le sacrifie à son absurde ego ?

Quand courent sur les ondes ces kyrielles de mots
Parfois pour m’en convaincre elles rencontrent un écho,
Si ce n’est suffisant pour soulever l’espoir
C’est comme une luciole qui brille dans le noir.

Et ces mots échangés sont autant de prières 
Qui tissent sur le monde un habit de lumières 
Pour habiller les cœurs d’un baume salutaire
Qui dit que le printemps viendra après l’hiver.