Un rien.

Il nous suffit d’un rien, pour que notre humeur change.
Ne trouvez-vous cela, quand même, très étrange ?
Juste l’instant d’avant, vous broyiez du noir
Puis voilà qu’un rayon vous redonne espoir.

On brasse des idées quant à son avenir
On voudrait maîtriser ce qui va advenir 
Et dans cette impuissance à avoir le contrôle 
On voit combien infime y est hélas son rôle.

Alors que le présent offre bien des plaisirs 
Et tant de choses simples pour nous émerveiller 
Cette anse de la tasse que l’on s’en vient saisir
La fleur que l’on arrose et qui va s’éveiller.

Caresse ou sourire qui vient de l’être aimé 
Une aube qui se lève, un sentier sous ses pieds 
L’histoire qu’on a lue, le siège où l’on s’assied 
Le livre qu’on referme, qui nous a fait rêver.

Plus j’avance en âge et moins je me projette
Les peurs et les soucis, si je peux, je rejette 
La vie est bien trop courte quand on va sur sa fin
Mieux vivre le présent suffit bien à sa faim.