Un tour si doux

Lorsque ce fut mon tour de n’être qu’un enfant
Un de ces petits êtres que l’on dit innocent
Je n’eus, je me souviens, à payer de mon sang
La chance d’arriver où on ne se défend.

Car tout me fut donné, l’amour, l’éducation 
Des parents attentifs et la sécurité 
Et pas plus de richesse, non plus de pauvreté 
Pour égarer l’esprit par l’excès de pression.

L’école, la nature, les jeux et les bouquins
Les mille aventures avec de bons copains
La famille autour en cocon protecteur

Ce fut là ma jeunesse, encore elle me manque
Je n’avais en ce temps pas un centime en banque,
Avec l’argent de poche, j’achetais des douceurs.