Un triste sire.

J’aimerais tant faire rire, les petits comme les grands
Mais voilà suis triste sire, et toujours ça me reprend.
J’essaie la fibre comique d’un ton léger, confiant
Mais j’écris que c’est tragique, des vers qui sont trop méchants.

Je ne sais mettre un nez rouge
Sur les mots qui en moi bougent
Ils ne font des pirouettes
Mais se mettent martel en tête 

J’aimerais voir s’esclaffer, à m’écouter tous les gens
J’irai jusqu’à leur donner pour cela un peu d’argent 
J’essaie la pantalonnade pour entendre leurs éclats
Ça tourne en capilotade, ce que je dis tombe à plat.

Je ne sais mettre un nez rouge 
Sur les mots qui en moi bougent
Ils ne font des pirouettes
Mais se mettent martel en tête.

Je voudrais des salles entières se gondoler devant moi
Des gens se tenir les côtes, entendre rire de joie 
J’essaie quelques cabrioles pour provoquer leurs hourras 
Mais je ne fais pas école à essayer ces jeux là 

Je ne sais mettre un nez rougeSur les mots qui en moi bougentIls ne font des pirouettesMais se mettent martel en tête.
Je ne sais mettre un nez rouge
Sur les mots qui en moi bougent
Ils ne font des pirouettes
Mais se mettent martel en tête.

Je rêve qu’ils se racontent en riant mes meilleurs sketchs 
Mais je crains que mon humour ne vaille pas un kopeck 
Je m’essaie aux jeux de mots, c’est même un sacré boulot
Mais je crois que c’est en vain, je ne suis pas rigolo.

Je ne sais mettre un nez rougeSur les mots qui en moi bougentIls ne font des pirouettesMais se mettent martel en tête.
Je ne sais mettre un nez rouge
Sur les mots qui en moi bougent
Ils ne font des pirouettes
Mais se mettent martel en tête.