Un vaste gâchis

Publié le 04 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
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Je n’ai rien demandé ni à Dieu, ni au Diable
Et plus je ne le fais aux hommes, mes semblables.
Car quoi leur demander, d’être plus raisonnables ?
Je crains depuis longtemps qu’ils n’en soient plus capables !

Serais-je donc le seul assis à cette table
Celle de la raison, des gestes responsables ?
Non car j’y vois, nombreux, des gens fort respectables
Mais dont les mots aussi se perdent dans les sables.

De quoi nous serions-nous ainsi rendus coupables
Pour demeurer tous sourds, aveugles, irresponsables ?
Pour refuser de voir combien inéluctable 
Est la fin annoncée par ces maux effroyables !

Ce qu’on nommait progrès n’est plus déjà tenable
S’il repose d’abord sur des sources épuisables.
La terre est en bascule, en équilibre instable
Combien de temps encore sera-t-elle habitable ?

Je ne demande rien ni à Dieu, ni au Diable
Je cesse de le faire aux hommes mes semblables. 
Je vais juste pleurer sur leur sort lamentable
Sur ce vaste gâchis de leurs dons admirables.
Pierre Jean Boutet - Logo
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