Un vil crime.

Qui n’a fait de promesse qu’il n’a pas su tenir
Quand un désir le presse qu’il n’a pu retenir ?
Un mot vite lâché et sans trop d’importance
Pour celui qui le dit sans pourtant qu’il le pense.

Qui n’a dit un je t’aime qui était attendu
Juste pour satisfaire qui l’aura entendu ?
Un mot facile à dire pour qui point ne le pense
Mais un mot qui pour l’autre aura tant d’importance.

Qu’il parait anodin l’acte non réfléchi 
Qu’on oublie aussitôt, tant pour nous il ne compte.
Mais ce ton si badin ne l’est pas pour celui
Qui au pied de la lettre a pris ce qu’on lui conte.

Combien de ces blessures, sur combien de cœurs ?
Juste pour des paroles qui n’avaient de valeur ?
On peut croire à l’instant que ce n’est là qu’un jeu
Mais pour vouloir jouer il faut le faire à deux.

Car la commune règle est d’abord le respect
Des sentiments de l’autre, aussi la vérité.
Un abus de confiance est vraiment un vil crime
Tant il blesse le cœur qui en sera victime.