Un vœu.

S’il n’y avait qu’un vœu qui me soit accessible
S’il existait un dieu pour le rendre possible
Je formerais celui qu’il n’y ait sur la terre
Plus malheureux que moi, ce serait ma prière.

Même si le bonheur pour chacun n’est le même 
Il semble moins fugace lorsqu’on dit je vous aime
Et si cette formule semble banale ou mièvre 
Elle est pourtant la clef d’un monde sans ses fièvres.

S’il n’y avait qu’une issue aux impasses du jour 
S’il n’y avait qu’une voie pour avoir un futur
C’est pour moi sans conteste celle qu’offre l’amour
Non pas tous ces actes qui sont contre nature.

Beaucoup de religions ont tenté l’expérience
D’inculquer ce principe au profond des consciences.
L’homme bien trop souvent n’a lui que retenu
Que qui n’est comme lui, n’est pas le bienvenu.

La seule qui hélas fait l’unanimité 
La seule devant qui tous vont se prosterner
La seule qui répond à la cupidité 
C’est l’amour de l’argent qui a bien tout gâté.

Alors s’il est un vœu au final à souhaiter
C’est ce poison violent qu’il faut éradiquer. 
Qui nous a fait esclaves, et dont tous les apôtres 
Ne cessent de monter les uns contre les autres.

Car l’amour et l’argent ne font pas bon ménage 
Comme on le sait tous, sans même être un sage.
L’amour ne se monnaye et ne s’épuise pas.
L’argent, lui vous épuise, que l’on en ait ou pas.