Une conque vide.

Publié le 04 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Le temps s’est enroulé comme une conque vide
Il ne laisse en traînées que des traces livides
La boucle est bouclée prête à recommencer
Sa courbe délicate et sa course effrénée. 

Il ne laisse en traînées que des traces livides
On y devine encore des regrets par milliers
Il survit dérisoire en souvenirs languides
Dans les âmes emportées au cœur de ses halliers.

On devine encore des regrets par milliers
Dispersés, accrochés comme de vieilles toiles
Où le temps à plaisir vient parfois pour souffler 
Comme si l’amusait d’y voir gonfler des voiles

Dispersés, accrochés comme de vieilles toiles
Toutes les vies passées qui ont cru à leur gloire
Elles sont plus nombreuses qu’il n’y aurait d’étoiles 
Loin des gémissements ou des cris de victoire.

Toutes les vies passées qui ont cru à leur gloire
Ont cru narguer le temps, dans le temps de leur vie
Ne comptent pas ou peu dans toutes les mémoires 
De ceux qui à leur tour y croquent à l’envi.

Ont cru narguer le temps dans le temps de leur vie
Mais ne laissent en traînées que des traces livides.
Le temps indifférent pas plus qu’il ne sévit
Ne semble accorder d’importance qu’au vide.
Pierre Jean Boutet - Logo
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