Une fée sur le mur.

Comme j’étais bien triste j’ai invoqué la fée 
Celle qu’enfant on trouve dans presque tous les contes.
À ma grande surprise sous mes yeux stupéfaits 
Répondant à mes vœux une flamme se montre.

J’aperçois sa lumière qui bouge sur le mur
En éclats de couleurs, agitée en tous sens
Va-t-elle un moment interrompre sa danse
et répondre aux souhaits qu’à l’instant je murmure.

Dis-moi petite fée peux-tu changer les choses ?
Faire qu’il n’y ait d’épines, si ce n’est sur les roses ?
J’aimerais que les hommes s’entraident et se confortent 
Plutôt que de vouloir des armées bien plus fortes.

J’attends un peu anxieux ses réponses en détail 
J’aperçois au dehors, tandis que bat mon cœur 
Dans les branches fournies d’un cerisier en fleurs 
Des miroirs qui balancent comme épouvantails.

Ce n’est las une fée qui occupe le mur
Mais juste les rayons reflétés à coup sûr 
C’est mon âme d’enfant tout soudain qui s’envole
Celle que la réalité tôt ou tard prend ou vole.