Une muraille grise.

Publié le 04 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Le désert était vide identique à lui même 
Si attirant pour ceux qui le silence aiment.
Dans l’horizon poudreux aux couleurs indécises 
Se devinait à peine une muraille grise.

Une cavalcade progressait en silence 
Les chevaux étaient las avec l’écume aux lèvres 
Les hommes assoiffés avaient des yeux de fièvre 
Sur le sable les ombres dessinaient une danse.

Cela faisait des jours qu’ils se trouvaient perdus 
La voix du seul d’entre eux qui lisait les étoiles 
S’était hélas éteinte, le mystère était tu.
L’avenir devant eux se cachait dans un voile.

Perclus de lassitude certains s’étaient couchés 
Au sable millénaire s’étaient abandonnés 
Un espoir insensé tenaillait les derniers
Que le mirage au loin toujours entretenait.

Si le vent du désert efface un jour la dune
Peut-être verrez-vous sous un rayon de lune
Les silhouettes folles et un peu décharnées 
Des voyageurs perdus qui se sont acharnés.

Quelques rochers plus loin forment une barrière 
Qui pourraient ressembler à une forteresse
Une muraille grise dans l’horizon poudreux
Oh combien indécise pour tous ces malheureux.
Pierre Jean Boutet - Logo
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